Tourisme en Ségala, L'espace pleine nature entre gorges de l'Aveyron et vallées du Viaur

Rencontre – Les Paysans Boulangers au four et au moulin

Ils sont jeunes, et bien décidés à laisser vivre leurs ides et leurs projets. Paysans Boulangers en Ségala, Tatiana et Sascha sèment, récoltent et façonnent leurs pains avec des farines de blé issues de variétés anciennes.

Leur projet, c’était d’investir dans l’achat d’une ferme en Rouergue. Ce qui est désormais chose faite du côté de Saint-Salvadou sur la commune du Bas-Ségala.

Mais avant, Sascha et Tatiana, deux jeunes néo-paysans, n’entendaient pas rester les deux pieds coinccés dans les sabots de l’attente. Après une approche avec les élus du village, ils furent accueillis à Vabre-Tizac, où la commune leur a mis à disposition les locaux de l’ancienne mairie afin de donner vie à leur activité. Dans ce bourg où mille et unes idées, initiatives et autres fourmillent, le jeune couple a pu donner le coup d’envoi de son activité de Paysan-Boulanger.

Pendant que leur four itinérant prenait place devant les bâtiments, à l’intérieur on trouvait d’un côté la meunerie et de l’autre la salle de travail pour préparer et poser les pains avant leur cuisson.

« Un four pas si banal »,-c’est le nom de l’entité,- n’allait pas tarder à se faire une place au soleil du Ségala, auprès de consommateurs en quête de ce pain à la croûte épaisse et à la mie compacte. Un pain au goût vrai qui dure et ne sèche pas en quelques heures

Là où il n’y a plus de boulanger

Dans leur démarche, Tatiana et Sascha entendent jouer de globalité. A savoir semer et produire leurs céréales, les récolter, les moudre pour les transformer en farines, avant d’en faire de belles miches de pain. « Avant l’achat de la ferme, on nous a prêté du terrain pour semer le blé », raconte Sascha. Tatiana opinant sourire aux lèvres en parlant de « circuit hyper court », en phase avec leur philosophie de vie. Leurs pains se vendent tout aussi prêt à Vabre, à Morlhon, voire à Rieupeyroux. Mais en priorité dans des endroits où il n’y a plus de boulanger.

Leur blé ne provient que de variétés anciennes et paysannes. « On ressème nos semences », défend le jeune Paysan Boulanger, qui se fournit aussi ces des Paysans Meuniers du proche pays. Au bout du bout, il travaille un gros mélange de variétés, tout en consentant: « Nous allons développer l’idée de produire et travailler du seigle qui pousse bien ici. » Ce qui en Ségala, dont le nom vient de seigle, a du sens. Et pas qu’un peu.

Comme chez pas mal des jeunes paysans s’installant en Aveyron, l’esprit de troc et d’échange avec d’autres prévaut. C’est aussi, la notion d’échange et de partage qui les animaient lorsqu’ avec un autre couple de maraîchers, ils ont acquis leur ferme. « Notre idée, rapporte tatiana, est bien d’être autonome en céréales. » Et aussi d’étendre le champ des possibles avec un cheptel de brebis viande.

En apportant cette dose de fraîcheur et de spontanéité, comme autant de chlorophylle sur le territoire.

 Un four pas si banal –  06 64 85 89 60.



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L'Europe investit dans les zones rurales